Anoblé Félix, le député de la circonscription de San-Pédro, est sorti de sa réserve pour s’opposer à la réforme de la CEI. Il estime que la société civile est « inféodée » aux partis politiques.
Le député Anoblé Félix s’oppose à la réforme de la CEI
Ce samedi 3 février, le député de la circonscription électorale de San-Pédro commune a rencontré ses mandants pour leur expliquer les activités de l’Hémicycle. Saisissant de cette occasion, Anoblé Félix s’est prononcé sur la situation actuelle du pays, notamment les prélèvements faits sur la facture d’électricité avant d’évoquer l’Annexe fiscale 2018 et les prochaines élections.
Concernant la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), l’honorable s’est montré catégorique sur ce sujet. En effet, le député PDCI a vivement déconseillé la dissolution de l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire que certains partis d’oppositions appellent de tous leurs voeux. « On demande de dissoudre la CEI pour la donner à la société civile. Ce n’est pas de notre ressort à l’Assemblée nationale. Mais pour ma part, cela n’engage que moi, je n’ai pas confiance à la société civile ivoirienne. Car, les acteurs sont tous, inféodés aux partis politiques. À la place du Chef de l’État, je ne reformerais pas la CEI ».
En clair, confier la CEI à une société non gouvernementale ne conduirait pas à des élections crédibles. Pis, cette action risque de raviver les tensions dans le pays, car la société civile elle-même n’est pas indépendante. Toutefois, une solution doit être trouvée pour la réforme de la CEI afin d’éviter l’exclusion de certains partis du jeu politique.
Rappelons que mercredi 31 janvier, les partis d’opposition ont rencontré la société civile afin d’entendre ses propositions pour une CEI plus indépendante. Ce groupement de plaidoyer et d’action pour la transparence électorale a estimé que la présence des cinq commissaires mandatés par des institutions de la République sur les dix-sept membres de la CEI remet en cause l’indépendance même de la commission. La société civile exige que l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko soit moins politique.