Décédé depuis 1er février 2017, la dépouille du leader de l’opposition en République démocratique du Congo, Étienne Tshisekedi est encore dans la capitale belge et cela pourrait durer encore bien longtemps.
Kabila s’oppose toujours à Étienne Tshisekedi
Le transfèrement de la dépouille d’Étienne Tshisekedi, principal leader de l’opposition et père fondateur de l’Union pour la démocratie et le progrès social, pose problème faute de consensus entre sa famille et le gouvernement actuel de la RDC. La famille du défunt, présentement à Bruxelles a exprimé son désarroi de se voir refuser toute initiative de transfèrement de la dépouille sur la terre de ses ancêtres. Elle se dit prête à transférer la dépouille dès l’autorisation du pouvoir, mais dénonce le désengagement des autorités locales à l’idée de trouver une issue à la situation. Les proches du defunt soulignent aussi le poids des frais du funérarium qui ne cessent d’augmenter avec le temps qui passe.
« Nous venons de recevoir la facture du funérarium une année après, j’ai la preuve qu’on l’a payée nous-même avec le nom de ma mère en tête. La facture est élevée oui, effectivement. Il y a des frais de visite, des frais de garde, tout ceci compris », déplore Roger Tshisekedi, le fils d’Étienne Tshisekedi
Etienne Tshisekedi, une vie politique échouée ?
Etienne Tshisekedi a mené une vie principalement en tant qu’opposant. Mais pendant qu’il militait dans l’opposition, il a assumé trois fois la fonction de Premier ministre sous Mobutu pendant de courtes périodes. La première fois était entre le 29 septembre et le 1er novembre 1991 et la deuxième fois du 15 août 1992 au 15 mars 1993 puis du 2 au 9 avril1997. Ayant des intentions présidentielles, la nouvelle constitution élaborée en 1998 écarte Tshisekedi à cause de sa présumée implication dans le meurtre de Patrice Lumumba en 1961.
En 2003, il est sollicité pour un gouvernement de transition qu’il refusa d’intégrer avant de se présenter aux élections présidentielles de 2011 où il termine au deuxième rang derrière Joseph Kabila, l’actuel président de la RDC.