Il y’a plus de dix jours que Baba Ould Cheikh, maire d’une localité située dans la région de Gao, a été enlevé par des hommes armés non encore identifiés.
Le maire de Tarkint Baba Ould Cheikh est porté disparu
Baba Ould Cheikh maire de Tarkint, une commune du Mali dans le cercle de Bourem située à 123 kilomètres de Gao, a été enlevé entre le 21 et le 23 janvier par six individus armés dont les identités ne laissent aucune trace.
Cette année, en l’espace d’un mois, plus ou moins 100 personnes, dont 23 soldats, ont perdu la vie au Mali dans les attaques djihadistes. L’enlèvement de ce maire serait donc lié aux groupes djihadistes.
Mais les vraies raisons cette disparition n’ont pas encore été élucidées quand bien même que selon une source sécuritaire, révèle l’AFP, « Il n’y a pas de doute sur son enlèvement. Ce n’est pas une simple disparition. Soit le rapt a été effectué par des hommes avec qui l’oppose un différend, soit ce sont des islamistes qui ont organisé le rapt .»
Le maire malien de 53 ans est reconnu pour ses actions en faveur de la consolidation de la paix, mais aussi pour son implication dans des affaires illégales et souvent maléfiques.
En effet, il a milité en faveur de la libération des otages européens enlevés en Algérie et libérés au Mali en 2003 et en 2009 du diplomate canadien Robert Fowler.
En revanche, Baba Ould Cheikh détient une flotte de camions, il importe illégalement depuis l’Algérie les produits de consommation courante qui alimentent le Nord-est malien, mais aussi s’investit-il dans le trafic de drogue. Encore, après la reconquête de Gao par le gouvernement malien en février 2013 aux mains des islamistes, a-t-il échappé à la violence d’un groupe de jeunes malien grâce à l’intervention de l’ancien maire de la même localité pour ensuite être arrêté et condamné pour trafic de drogue dans le mois d’avril de la même année.
Dans le même coup, son fils Mimi Ould Baba Ould Cheikh avait été arrêté en janvier 2017, accusé d’être l’un des pionniers de l’attentat de Ouagadougou.