La reforme de la CEI est toujours dans le viseur de Pascal Affi N’guessan. Le président statuaire du FPI a annoncé une seconde réunion avec plusieurs partis d’opposition pour s’entretenir sur la question.
Affi N’guessan veut une réforme de la CEI
À l’orée des élections locales, la reforme de la Comission Électorale indépendante (CEI) continue de susciter des réactions. Ce mardi 30 janvier, différents partis de l’opposition se sont rencontrés au siège du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP) pour harmoniser leurs positions sur le sujet.
À la sortie de cette réunion, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, Affi N’guessan dévoilé l’objectif de cette entrevue interdite aux journalistes. « On a évoqué le sujet de la réforme de la CEI et du code électoral (…) et nous sommes partis de la proposition de la société civile qui s’est appuyée sur plusieurs arguments, dont les défaillances de la CEI, mais principalement l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme qui dit que (l’institution) n’obéit pas aux critères internationaux », a-t-il déclaré.
Si le chef de file du « camp modéré » du FPI a annoncé sa candidature pour les prochaines élections locales, il a toujours soutenu « qu’il faut une nouvelle CEI pour les élections locales prochaines, une CEI équilibrée». Cette déclaration montre bien que l’ex-ministre veut la réforme de la CEI, une position fortement approuvée par le camp Sangaré.
Poursuivant, Affi N’Guessan a annoncé une seconde réunion avec plusieurs partis d’opposition, «mardi prochain, 06 février 2018 » afin d’aller en «profondeur» dans l’examen de la «nouvelle composition de la CEI». Cette annonce sonne comme un rapprochement avec son rival Aboudramane Sangaré. Le président du FPI a même annoncé des « actions de lobbying en direction de tous les milieux ».
Assistera-t-on à une réconciliation au sein de l’héritage de Laurent Gbagbo pour les élections à venir ? L’opposition va-t-elle s’unir pour contraindre le régime d’Abidjan à se conformer aux exigences de l’arrêté de la CADHP ? Une chose est sure, l’opposition partage la même opinion en ce qui concerne la réforme de la CEI, mais reste toujours divisée sur d’autres points.