Le camp conservateur du FPI mené par Sangaré Aboudramane affiche de plus en plus l’envie d’une éventuelle participation aux élections. Après sa sortie de prison, les dernières déclarations de Nestor Dahi laissent croire que les frondeurs se présenteront aux prohaines élections.
Le radicalisme du FPI camp Sangaré perd peu à peu ses murailles.
Il y’a quelques années plutôt la fronde du FPI bafouait et foulait au pied toute initiative entreprise par le gouvernement. Mais au fil du temps la tension semble baissée et l’orientation politique de la fronde aurait changé.
Pour preuve, le secrétaire général de la jeunesse du FPI (Jpi) du camp des conservateurs, Nestor Dahi, sorti le mercredi 24 janvier de prison a dévoilé la participation de son camp aux prochaines élections législatives et municipales. Mais bien avant, Dahi Nestor prévient qu’ils se créeront les conditions pour participer aux élections. En effet, ils préconisent des réformes de la commission électorale indépendante (CEI). C’est d’ailleurs l’une des raisons qu’avance ce camp du front populaire ivoirien quand ils boycottent les élections depuis la prise de pouvoir du président Alassane Ouattara.
Dahi Nestor et ses proches comptent « œuvrer à faire en sorte que les conditions d’une élection transparente et crédible aient lieu en Côte d’Ivoire » . Pour eux, l’ultime but est d’être une génération de référence en traçant les sillons d’une « élection transparente et crédible ».
Mais cette déclaration a été faite à titre provisoire puisque le secrétaire général de la jeunesse des conservateurs du précédent parti au pouvoir a fait savoir à la même occasion qu’une prochaine visite sera organisée chez leur président en vue d’obtenir un mot d’ordre de confirmation.
Sangaré acceptera-t-il de participer aux prochaines élections?
M. Sangaré étant connu pour sa radicalité, est susceptible de désapprouver cette décision. En effet, celui-ci refuse jusque-là de souscrire à toutes les initiatives du gouvernement, bonnes ou mauvaises, et le comble, il évite le Premier ministre Affi N’guessan, alors président de son parti et encore reconnu comme président par les institutions nationales et internationales. Une preuve de radicalité qui compromettrait la décision de ce secrétaire général de la jeunesse du FPI.
D’ailleurs, le discours tenu par Nestor Dahi enseigne que si le président de la fronde du FPI arrivait a accepté cette demande, des actes de violence suivraient. La CEI bien qu’étant souvent contestée est demeurée inchangée depuis les élections de 2010 dans le pays. Pourtant, c’est l’une des conditions que recommande l’ancien ministre d’État chargé des Affaires étrangères et ancien Vice-président du FPI, Sangaré Aboudramane, pour participer à une élection .