La Russie a fourni, samedi nuit, une nouvelle cargaison d’armes en Centrafrique. Cet armement destiné à équiper les forces armées régulières est mal perçu par les factions rebelles.
Centrafrique, la Russie équipe les forces de l’ordre
Si la Centrafrique est toujours sous embargo, la Russie a réussi à obtenir une exemption pour acheminer des armes à Bangui. En effet, il y a quelques semaines en arrière, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé Moscou à livrer des armes au gouvernement Faustin Archange Touadéra afin de mieux équiper les Forces armées centrafricaines (FACa).
Cette procédure mise sous silence a finalement été relayée par les médias. Ce samedi 27 janvier, un avion russe avait atterri à l’aéroport de la capitale avec un stock d’armements disposés dans de nouveaux conteneurs sous haute sécurité, apprend-on du quotidien JeuneAfrique.
Ces armes sont destinées à équiper les deux bataillons déjà formés par l’Union européenne. Au total, ce sont plus de 1300 militaires qui seront bien équipés et déployés sur le terrain dans les prochaines semaines. L’objectif de ce renforcement en arme est de garantir la sécurité des populations contre les attaques rebelles dans le pays.
Cependant, les rebelles voient d’un mauvais oeil ce nouvel apport de la Russie. Ils ont déjà menacé d’attaquer plusieurs villes du pays en guise de représailles. Le Chef rebelle Noureddine Adam, à la tête d’une large coalition de groupes armés avait annoncé fin décembre de « marcher sur Bangui » avec ses troupes si le gouvernement franchissait « la ligne rouge ».
De ce fait, l’aide de la russes pourrait conduire à un regain de violences de ce pays déchiré depuis 2012 par une guerre civile qui a pris des connotations civilisationnelles et religieuses. Les Nations Unies, pour ce fait, ont pris des mesures nécessaires pour éviter cette situation dramatique en exigeant aux russes l’identification de tout l’arsenal convoyé à Bangui; histoire de maitriser ce nombre impressionnant d’armes sur le territoire.