L’héritage de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo semble une nouvelle fois déchiré sur la question d’une participation aux prochaines élections législatives. Alors que le FPI conduit par Pascal Affi N’Guessan aspire à s’investir davantage dans le jeu politique, les « Gbagbo ou rien » manquent de clarté sur le sujet.
Le FPI toujours divisé sur sa participation aux législatives
À l’approche des prochaines élections législatives, la fracture qui se vit au sein du Front populaire ivoirien (FPI) semble s’attiser de plus en plus. Le camp Affi N’guessan qui peine à convaincre les militants de l’ancien président envisage de participer aux prochaines élections locales.
Pour cette frange, il est inutile de pratiquer la chaise vide après la chute de Laurent Gbagbo, tenu en procès devant la Cour pénale internationale. Bien au contraire, il faut revenir dans le jeu politique afin de mesurer sa popularité et si possible négocier la liberté de prisonniers politiques.
Lors de sa récente visite au président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, M. Affi N’guessan a indiqué que le FPI participera aux législatives, avec cette CEI aussi controversée soit-elle. « Pour une élection, on ne peut pas dire qu’on est totalement prêt, mais on doit y être. Nous allons nous battre pour que les conditions électorales garantissent la participation du FPI. Nous sommes dans le jeu politique et nous continuerons d’y être », a indiqué l’ancien Premier ministre de la Refondation.
Cependant, cette décision ne fait pas l’unanimité au sein du parti de Laurent Ggbagbo. Bon nombre d’Ivoiriens et surtout les « Gbagbo ou rien » refusent de prendre part à ces scrutins locaux. Ils estiment que les conditions actuelles de la CEI ne favorisent pas une élection crédible. Ils réclament entre autres la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), la crédibilité du scrutin, la libération des prisonniers politiques, dont leur leader Laurent Gbagbo…
Si Aboudramane Sangaré, fidèle à l’ex-président et leader de la branche la plus radicale du FPI, ne s’est pas encore prononcé sur cette participation, les signes d’un nouveau boycott des prochaines élections municipales se dessinent peu à peu.