Le président Alassane Ouattara est préoccupé par la crise à la FIF (Fédération ivoirienne de football). Il a convoqué le président de la fédération, Sidy Diallo au palais présidentiel, apprend-on de La Lettre du Continent.
Crise à la FIF, Alassane Ouattara veut connaitre les raisons des dissensions
Le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Augustin Sidy Diallo, s’est entretenu au Palais présidentiel à Abidjan avec le président Alassane Ouattara. Cette rencontre organisée en toute discrétion avait pour objectif de savoir davantage sur la crise qui secoue le football ivoirien depuis décembre dernier.
En effet, après la débâcle des Éléphants pour la phase finale du mondial Russie 2018, plusieurs clubs et anciennes gloires du ballon rond se sont levés pour dénoncer la mauvaise gestion du football ivoirien ces dernières années. 38 clubs et 4 groupements sportifs baptisés « G42 » ont souhaité la tenue d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) afin de démettre le patron de la fédération ivoirienne de football. Le G42 lui reproche entre autres une organisation sportive en état de déliquescence et une perte du rayonnement international.
La FIF a jugé cette requête « irrégulière » et « irrecevable ». Cette décision a suscité un tollé au sein de la maison verte que la Fédération internationale de football association (FIFA) a dépêché un émissaire pour s’enquérir de la situation. En provenance du Mali, M. Veron Mosengo s’est entretenu avec la faitière du football ivoirien, mais rien n’a filtré de leurs échanges.
Le G42 qui a été débouté, a récemment saisi l’Inspection générale d’État pour auditer sur les fonds publics mis à la disposition de la fédération de 2012 à 2018. Salif Bictogo, porte-parole du G42, a indiqué que l’organisation de l’AGE aura bel et bien lieu, et ce, en dépit du refus de la FIF.
C’est donc dans cet imbroglio que le Chef de l’État a décidé de rencontrer « son neveu » afin d’aborder le sujet. Si certains amateurs du foot ivoirien espèrent qu’une issue heureuse découlera de cette rencontre discrète, la FIFA interdit toutes ingérences politiques dans le football, conformément à ses statuts.