Après sa récente condamnation par la Justice ivoirienne, dans l’affaire dite la casse de la BCEAO, l’ancien ministre du Budget Koné Katinan a tenu à apporter des éclaircissements. Dans une déclaration, le porte-parole de Gbagbo explique qu’il est victime d’un « harcelement politico-judiciare ».
Koné Katinan a expliqué la persécution dont il est victime
Jeudi 18 janvier, la Justice d’Abidjan s’est prononcé dans l’affaire dite la casse de la BCEAO. Accusés d’avoir « braqué » la banque, au plus fort de la crise postélectorale, Aké N’Gbo, Laurent Gbagbo, Désiré Dallo et Koné Katinan ont tous été condamnés à 20 ans de prison. Le dernier cité, étant en exil, un mandat d’arrêt international est lancé par la justice ivoirienne contre lui. Il a donc décidé de se prononcer sur cette décision « arbitraire » de la part du régime d’Abidjan.
Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, l’ancien ministre du Budget fait d’importantes révélations et démontre la persécution dont il fait l’objet depuis sa sortie du pays. « Depuis plus de six ans, sans tenir compte des souffrances morales que peut endurer notre famille, l’on s’acharne sur nous en utilisant toutes les méthodes possibles d’agressions morales et physiques : gel de nos avoirs bancaires, et mises sous séquestre de nos rares biens, fruits de 25 ans de travail à la direction générale des impôts, tentatives d’assassinats, tentatives de kidnapping, des procès devant des tribunaux ivoiriens et étrangers, des surveillances policières accusations et de faux témoignages » a-t-il indiqué.
Poursuivant, l’ancien ministre du Budget soulignera les ambiguïtés de cette décision du pouvoir d’Abidjan. « Alors que le Premier ministre Aké Ngbo et le ministre Désiré Dallo, présents en Côte d’Ivoire, sont repartis libres du tribunal, puisqu’aucun mandat de dépôt n’a été émis contre eux, paradoxalement (…), le juge émet deux mandats internationaux ; l’un contre le président Laurent Gbagbo, détenu en prison à La Haye, et le second contre moi », souligne le porte-parole de l’ancien président ivoirien.
Pourquoi émettre deux mandats d’arrêt contre Laurent Gbagbo et son porte-parole Koné Katinan ? Est-ce pour baliser le terrain avant un probable retour au pays du fondateur du FPI ? Pour l’ancien ministre du Budget, ceci dévoile l’acharnement du régime Ouattara qui « n’étant pas prêt pour une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire » continue de museler ses opposants.
Il faut noter que plusieurs exilés de retour au pays ont déjà écopé de peines lourdes d’emprisonnements. Les anciens ministres Hubert Oulaye, Lida Kouassi Moïse, Jean Noël Abéhi et d’autres militaires ont été condamnés pour « complot contre l’autorité ».