En Côte d’Ivoire, les enseignants du privé sont en colère contre le gouvernement. Réunis en assemblée générale samedi 20 janvier, ils ont décidé de rentrer en « grève illimitée à partir du 5 février » pour obtenir le déblocage de leurs arriérés de salaires.
Reprise du bras de fer entre le Gouvernement et les enseignants du privé
Il règne une grogne persistante au sein de l’enseignement privé en Côte d’Ivoire. Les enseignants et personnels de ce secteur demandent à l’État de débloquer leur salaire, soit 23 ans d’arriérés.
Samedi 20 janvier, le Syndicat national des enseignants et du personnel du privé laïc de Côte d’Ivoire (SYNEPPLACI) a tenu une assemblée générale extraordinaire à Treichville. Au terme de la réunion, Oumar Camara, secrétaire général du dit syndicat, a annoncé « la reprise de la grève à partir du 5 février 2018 ». Une cessation de travail qui sera maintenue jusqu’au règlement des préoccupations évoquées par les enseignants.
Les revendications des enseignants du privé ne sont autres que l’augmentation des salaires de 2015, le paiement des sommes dues par les fondateurs, le paiement des sommes dues par l’État au titre de la spéciale dévaluation et la prise en compte du stock des arriérés dus aux enseignants et autres personnels du privé laïc.
Il faut rappeler que l’organisation avait lancé en juin, novembre et décembre dernier, des grèves, mais n’a pas obtenu de réponses de la part de l’État. Les grévistes se disent « à bout de patience, après avoir usé de toutes les voies de négociation et de recours possibles ». Ils menacent donc de « maintenir le mot d’ordre jusqu’à obtenir satisfaction », a poursuivi le secrétaire général national du SYNEPPLACI.
Les parents d’élèves invitent par conséquent l’État, à tout mettre en œuvre pour trouver un consensus afin que les enseignants puissent continuer de dispenser les cours dans ce secteur qui connait un afflux important d’élèves.