Le départ du président Joseph Kabila est réclamé par la majorité des congolais. Politiciens, et religieux parlent le même langage. Hier vendredi 19 janvier, c’était au tour des musulmans d’entrer dans la danse. Des responsables de cette communauté ont critiqué son maintien au pouvoir et lui ont demandé de rendre le tablier.
La communauté musulmane réclame le départ Joseph Kabila
Après l’opposition, l’église catholique qui a mené plusieurs actions pour faire partir le président Joseph Kabila de la tête de République démocratique du Congo (RDC), ce sont les musulmans qui clament le départ de l’homme fort de Kinshasa.
Cheikh Ali Mwinyi M’Kuu, représentant légal de la communauté islamique de la RDC a demandé vendredi à M. Kabila de respecter ses engagements. « Le Congo est malade, il nous faut une thérapie de choc. Nous devons nous comporter comme des médecins. Nous devons tout d’abord respecter nos engagements. Si vous avez pris un engagement devant Dieu et devant les hommes, il faut savoir le respecter ».
Par ailleurs le Cheikh M’Kuu s’est prononcé sur la marche prévue le dimanche 21 janvier interdite par les autorités congolaises. « Vous savez, on ne peut pas interdire cette marche parce que c’est constitutionnel. Et c’est aux agents de l’ordre de sécuriser la marche pour qu’il n’y ait pas de débordements. Surtout que j’ai appris que c’est une marche pacifique », a déclaré l’homme de Dieu.
Il faut rappeler que Le 31 décembre, l’opposition et l’Église catholique avaient organisé une marche à Kinshasa pour demander le départ du président Kabila. Cette marche avait été réprimée violemment par les autorités congolaises. Six personnes avaient perdu la vie à cette occasion.
Une messe en hommage à ces victimes a été célébrée le 12 janvier à la cathédrale Notre Dame de Kinshasa, messe à laquelle étaient présents des acteurs politiques congolais notamment Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe et également la présence de plusieurs ambassadeurs occidentaux.
Dans un communiqué rendu public le vendredi 05 janvier, le gouvernement congolais avait promis la fermeté face aux propos estimés d’injurieux de l’archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo. Il avait également averti les catholiques contre toute autre tentative de marche pour exiger le départ du président Joseph Kabila.