L’ Annexe fiscale 2018 n’en finit pas de susciter le courroux du secteur privé ivoirien. Ce vendredi 19 janvier 2018, le Secrétaire d’État Moussa Sanogo a rencontré les opérateurs économiques afin de trouver des solutions pour le bonheur des populations et des entreprises.
Annexe fiscale 2018, l’État affiche sa volonté de résoudre la crise
Le Gouvernement ivoirien a publié le 2 janvier l’ Annexe fiscale 2018. Ce nouveau dispositif, mettant en œuvre d’importantes réformes induisant des suppressions d’exonérations fiscales et une série de hausses d’impôts et taxes, a suscité des polémiques dans le milieu des affaires. Plusieurs chefs d’entreprises et syndicats se sont levés pour décrier ce guide qu’ils qualifient « d’étranglement fiscal systématique ». Ils exigent entre autres la suspension de ce nouveau guide.
Cette expression de mécontentement a contraint le Président Alassane Ouattara à prêter attention à l’indignation des opérateurs économiques. Le Chef de l’État a instruit son équipe gouvernementale à poursuivre et à approfondir les discussions sur le sujet. « J’ai demandé à monsieur le Premier ministre que les discussions sur la question soient approfondies notamment en rencontrant le secteur privé, en vue de faire des propositions au gouvernement », a-t-il indiqué au terme du séminaire sur le Plan d’actions prioritaires (PAP) 2018 du gouvernement ivoirien.
Pour matérialiser cette volonté du chef de l’État, une rencontre a eu lieu ce vendredi 19 à l’immeuble SCIAM, à Abidjan, entre le Gouvernement et le patronat ivoirien. Au terme des échanges, le Gouvernement a une fois de plus affiché sa volonté de ne pas laisser prospérer la crise. L’administration a accepté d’étudier toutes les revendications des opérateurs économiques afin d’aboutir rapidement à des solutions. « Le dialogue va se poursuivre après cette première rencontre à l’effet de trouver des solutions idoines qui devraient intervenir au plus tard au terme de la semaine prochaine », a indiqué Moussa Sanogo, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État.
De son côté, le patronat se réjouit de la position de l’État. Jean-Marie Ackah, Président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) se dit confiant en ce qui concerne l’issue de la crise née de l’ Annexe fiscale 2018. « Nous allons continuer de travailler avec le Gouvernement et je suis convaincu que nous arriverons à des conclusions satisfaisantes pour notre pays », a-t-il rassuré.
Une nouvelle rencontre est prévue la semaine prochaine pour avancer dans les discussions.