Dr Daniel Aka Ahizi s’est exprimé sur l’éventualité d’un troisième mandat d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2020. Le patron du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) est opposé à cette idée qui acterait un recul de la démocratie en Côte d’Ivoire.
Présidentielle de 2020, Aka Ahizi déconseille un 3e mandat à Alassane Ouattara
Le Président Alassane Ouattara va-t-il briguer un troisième mandat ? La question fait débat en Côte d’Ivoire où ses militants le souhaitent contre l’avis de la majorité de la classe politique. Les récentes sorties du Chef de l’État ivoirien n’ont pas permis de chasser le doute puisqu’il n’a pas clairement écarté la possibilité de candidater à la Présidentielle 2020.
Certains cadres et dirigeants du parti au pouvoir affirment qu’il faut accorder plus de temps au Chef de l’État afin qu’il achève ses chantiers. D’autres en revanche, demandent au Président ivoirien de respecter la Constitution en acceptant de quitter le pouvoir en 2020. C’est cet avis que partage Dr Daniel Aka Ahizi.
Cet ancien ministre de l’Environnement et président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), dans un communiqué, a d’abord rappelé à son excellence Alassane Ouattara tous les engagements qu’il a pris pour ne pas rempiler en 2020. « À l’occasion de mes 75 ans (Alassane Ouattara, NDLR), ceci m’amène à réaffirmer que les institutions de la République qui seront mises en place très prochainement me permettront de prendre congé en 2020 », a rappelé le Président du PIT.
L’ancien ministre a ensuite vivement condamné toute initiative visant à maintenir au pouvoir le Chef de l’État en 2020. « NON, Excellence Monsieur Le Président de la République, vous ne pouvez pas briguer un 3e Mandat pour des raisons à la fois juridique, éthique et politique », a-t-il souligné.
Il faut rappeler que Alassane Ouattara a été élu et réélu sous la Constitution 2000 qui précise en son article 35 alinéa 01 « Le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois ». Si l’adoption de la constitution d’octobre 2016 ouvre la voie à un 3e voire à un 4e mandat, la prochaine candidature du Président Alassane Ouattara risque de susciter une vague de tensions dans le pays.