Le Front populaire ivoirien ( FPI ) relégué à l’opposition, depuis la chute de Laurent Gbagbo, ex-chef d’État ivoirien et leader du parti multiplie ses stratégies pour vaincre le régime d’Alassane Ouattara. Ce jeudi 18 janvier, la jeunesse du parti était au siège du PDCI-RDA. Cette visite dite de courtoisie fait planer le spectre d’une alliance PDCI-FPI.
Le FPI envoie un message au PDCI
Les divergences sur la question de l’Alternance en 2020 continue de faire débat au sein du RHDP, l’alliance au pouvoir en Côte d’Ivoire. Principalement au sein parti d’Henri Konan Bédié qui semble ne plus danser à la musique du parti unifié pour les prochaines échéances, surtout si le plan inavoué du RDR est de réimposer son champion comme candidat du rassemblement.
Alors que le torchon brûle entre cadres et dirigeants du parti au pouvoir, certains partisans ou instigateurs de cet imbroglio jouent eux aussi leur partition en coulisse. La nouvelle alliance évoquée par Kouadio Konan Bertin (KKB) est aujourd’hui envisagée par de nombreux militants.
En effet, l’ancien président des jeunes du PDCI avait appelé en aout dernier ses camarades de parti à s’allier avec le FPI de Laurent Gbagbo. Si cette option, à ce moment-là, a été exclue par le vieux parti, les évènements récents et le malaise au sein de la famille RHDP semblent lui donner raison.
Hier, la jeunesse du FPI (JFPI) était au siège du PDCI-RDA. Lors de cette visite, Konaté Navigué, président de la JFPI a déclaré : «il faut que les barrières idéologiques entre le FPI et le PDCI soient brisées». Cette déclaration sonne comme un « oui implicite » à l’alliance FPI-PDCI. La JFPI fait-elle un appel du pied au parti septuagénaire ? Konaté Navigué précisera qu’il faut éviter de mettre la charrue avant les bœufs. « Cette visite à la JPDCI s’inscrit purement dans un cadre d’échanges entre jeunes ivoiriens qui aspirent à la réconciliation et à la paix », a-t-il souligné.
En outre, il est difficile de voir un jour cette alliance se réaliser. La raison ? C’est que le parti fondé par le prisonnier de Scheveningen est aujourd’hui divisé en deux clans : le FPI tendance Affi N’Guessan et celui dirigé par Aboudrahamane Sangaré.