Invité dans le cadre d’un atelier portant sur la dette ivoirienne, le Directeur de la Dette publique et des Dons, du Trésor public ivoirien, monsieur Coulibaly Jules a expliqué que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays surendetté.
Coulibaly Jules explique l’impact de la dette publique
La dette publique sous le régime Ouattara connaît un niveau jamais égalé depuis son histoire économique. De 2284 milliards FCFA en 2012, elle est passée en juin 2017 à 9700 milliards FCFA. Ce chiffre devrait augmenter d’autant plus que le gouvernement envisage d’emprunter 1310 milliards FCFA pour compléter son budget de 2018.
La dette ivoirienne devrait ainsi passer la barre des 10 000 milliards de FCFA. Pour le Directeur de la Dette publique et des Dons, du Trésor public ivoirien, Coulibaly Jules, les Ivoiriens ne doivent pas s’alarmer devant ces chiffres qui donnent des vertiges convulsifs, car le pays ne court pas vers un risque de surendettement.
Le collaborateur du ministre de l’Économie et des Finances s’est expliqué sur ce point, le mardi 16 janvier 2018, lors du premier atelier de formation, des journalistes et Hommes de média de Côte d’Ivoire, initié par le Trésor public cette année.
Le conférencier a tenu à montrer que ce n’est pas le niveau de l’endettement qui importe, mais l’évaluation de son niveau par rapport à la création de richesse. « On peut parler de surendettement si le niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire est supérieur à 70% de son PIB. Or la dette ivoirienne est évaluée à 41,8% du PIB », a-t-il souligné. Ce ratio montre alors que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays surendetté.
Et si la dette publique était réévaluée…
Toutefois, l’opposition prévient, cette course effrénée vers un endettement massif aura inéluctablement des conséquences négatives sur les finances publiques du pays. Le Président Alassane Ouattara devrait plutôt s’employer à réduire le ratio de la dette publique.
Le FPI de Gbagbo indiquait : « on ne développe pas un pays en s’appuyant sur la dette, mais plutôt sur les ressources internes ». C’est dans cette perspective que le régime de l’ancien président initia le projet de budget sécurisé qui impose au pays de ne compter en plus grande partie que sur ses ressources propres à travers une maximisation des recettes.
L’objectif global de cette approche économique était d’éviter les erreurs du passé. En clair, chaque régime à la tête du pays doit s’efforcer d’alléger la dette ivoirienne pour la rendre soutenable afin de permettre aux générations futures de continuer le remboursement.