La Justice gabonaise vient de convoquer Jean Ping dans le cadre de l’enquête sur Pascal Oyougou. Le leader de l’opposition qui s’apprêtait à rejoindre la France est interdit de sortie du territoire et prié de rester à la disposition du tribunal jusqu’à nouvel ordre.
Jean Ping devra s’expliquer devant les juges
Jean Ping, ancien président de la commission de l’Union africaine (UA), a reçu ce vendredi 12 janvier une convocation de Justice qui le prive de sortie du pays. Le chef de file de l’opposition est en effet tenu de se présenter devant le tribunal de première instance de Libreville le 17 janvier prochain pour s’expliquer dans le cadre de l’affaire qui oppose le Ministère public à Pascal Oyougou.
Il faut rappeler que Pascal Oyougou, secrétaire général adjoint du Rassemblement héritage et modernité (RHM) a été arrêté le 8 septembre dernier par les agents de la Direction générale de la recherche (Gendarmerie nationale). Il est accusé de «délit d’attroupement non armé ayant troublé la tranquillité publique, complot contre l’autorité de l’État, instigation aux actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’État». Il risque au minimum dix ans de prison ferme.
Lors de sa comparution, le secrétaire général adjoint RHM, aurait « abondamment cité » l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016. Cette convocation adressée à Jean Ping a donc pour objectif, de lever le flou sur cette affaire.
Toutefois, l’opposition dénonce une « manoeuvre politique » visant à empêcher Jean Ping à continuer sa tournée auprès des instances internationales pour revendiquer sa victoire aux élections présidentielles de 2016. Se considérant toujours comme le président élu du Gabon, il a appelé le chef de l’État Ali Bongo, lors de son discours de fin d’année, à faire preuve d’humilité et à quitter le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard.