Après l’attaque qui a fait 13 morts en Casamance ce samedi 6 janvier, le Gouverment Macky Sall poursuit sa traque et a décidé d’accentuer la répression sur les trafiquants de bois dans la région forestière.
Le Gouvernement veut stopper le trafic de bois en Casamance
En Casamance, région située dans le sud du Sénégal, treize bûcherons ont été retrouvés morts, tués par balles ou à l’arme blanche. Les autorités sénégalaises ont automatiquement ouvert une enquête pour retrouver les auteurs de ce massacre qui s’est déroulé dans la forêt de Borofaye, à quelques kilomètres de la capitale Ziguinchor.
Selon les premières informations, il ne s’agit pas d’une attaque à la solde du MFDC, mouvement séparatiste qui revendique l’indépendance de la Casamane. Cette affaire serait plutôt un règlement de compte entre villageois et exploitants clandestins de la forêt classée de Toubacouta.
Cette zone forestière est en effet la cible des pillages et beaucoup de jeunes de la région participent à ce trafic de bois. De véritables mafias et bandes criminelles profitent de ce juteux pillage puisqu’ils prélèvent des taxes sur chaque arbre coupé. Le gouvernement sénégalais le sait et a décidé de prôner une tolérance zéro contre le trafic illicite de bois.
Des renforts militaires ont été mobilisés et ont quitté Dakar pour se rendre dans la zone. Ismaïla Madior Fall, Garde des Sceaux de l’État, a affirmé que la Justice qui va aux côtés de tous les services du pays s’engage aussi dans cette lutte. « Le ministère de la Justice va prendre toutes les dispositions pour qu’il y ait une lutte efficace contre les opérations de trafic de bois, évidemment une répression qui va se fonder sur les dispositions de la loi, notamment la loi pénale et le Code forestier » a-t-il indiqué.
Cependant, pour certains observateurs, cette répression annoncée sonne comme une envie du pouvoir de relancer la lutte contre les séparatistes implantés dans cette région où les tensions entre pouvoir et rebelles avaient relativement baissé ces derniers temps.