Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, veut faire du projet de loi sur l’entente nationale une priorité pour le gouvernement. Il l’a fait savoir lors du Conseil des ministres qui s’est déroulé ce vendredi 5 janvier à Bamako.
Ibrahim Boubacar Keïta fait du projet de loi sur l’entente nationale sa priorité
Au Mali, la nouvelle équipe gouvernementale du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga veut aller vite. Cette équipe composée de 36 membres, dont plus de la moitié des ministres ont été reconduits, a tenu vendredi 5 janvier son premier Conseil des ministres. Le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta a présidé ce conseil des ministres lors duquel il a évoqué le projet de loi sur l’entente nationale.
L’ordre du jour de cette réunion comportait différents points parmi lesquels la mise en place du programme présidentiel d’urgence sociale à destination des populations, mais aussi la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. Le Président a mis ainsi un accent particulier sur la tenue de l’accord de paix signé à Alger.
Ibrahim Boubacar Keïta a demandé aux ministres d’amorcer très rapidement le projet de loi sur l’entente nationale qu’il avait dévoilé lors de son discours de Nouvel An. Cette loi qui est elle-même une disposition de l’accord d’Alger permettrait, aux dires d’IBK, de consolider la paix, reconstruire l’unité nationale et conforter la réconciliation nationale puisqu’elle prévoit d’exempter de poursuites toutes les personnes impliquées dans une rébellion armée n’ayant pas de sang sur les mains.
Pour ses détracteurs, ce projet qui intervient à quelques mois des prochaines élections présidentielles s’inscrit dans le but d’appâter l’électorat. Toutefois, le président malien n’a toujours pas dit s’il sera candidat ou pas à sa propre réélection en juillet 2018 et a invité ses partisans à ne pas tomber dans le jeu de ses adversaires. « Je vous donne instruction d’éviter l’improvisation », a-t-il déclaré.