Fadal Dey vient de joindre sa voix aux soutiens du président Alassane Ouattara qui dénoncent les dérives de sa gouvernance. L’artiste engagé s’indigne surtout du cumul de poste des dirigeants.
Le haro de Fadal Dey sur la gouvernance Ouattara
Ibrahim Kalib Koné alias Fadal Dey fait partie de ces artistes ivoiriens qui ont accompagné le président Alassane Ouattara au pouvoir. À l’instar de Tiken Jah Fakoly, l’autre reggaeman originaire du Nord ivoirien n’y est pas allé de main morte pour dénoncer les dérives du pouvoir d’Alassane Ouattara. L’auteur de la chanson « Houphouët voleur » a déploré le fait que « nous revoyons des choses que nous avons combattues par le passé ».
Il dénonce par ailleurs « le cumul des postes » de certains cadres du pouvoir qui sont à la fois ministres, conseils régionaux, députés ou maires dans leur localité. « Je demande clairement que cette pratique prenne fin », a-t-il interpellé.
Cependant, l’artiste précise que son rôle est d’éveiller les consciences afin d’amener les gouvernants à travailler pour le bien-être des populations et créer les conditions d’une paix sociale. « Je suis un artiste engagé et l’engagement pour moi, ce n’est pas forcément de tirer à boulets rouges sur les tenants du pouvoir matin, midi et soir. C’est aussi s’engager pour la paix, la cohésion nationale, la stabilité dans son pays, tout en attirant l’attention des dirigeants sur certains problèmes réels », a-t-il indiqué.
Notons qu’à l’approche de la présidentielle de 2020, les autorités ivoiriennes seront amenées à faire le bilan de leur gouvernance avant de proposer une nouvelle offre aux électeurs. Autant se regarder dès maintenant dans le miroir du peuple pour voir le reflet de leur passage à la tête de l’État, car l’artiste est généralement la voix des sans voix.